Presse et Média

Faire exister la mixité sociale à l’école. (Le Lab Afev)

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Le think and do tank de l'innovation sociale et solidaireSi la majorité des gens sont convaincus de l’intérêt de la mixité sociale à l’école, encore faut-il la faire exister dans les faits. C’est le défi que se sont lancés des parents d’élèves du 18ème arrondissement à Paris rassemblés autour d’une association, le collectif Apprendre ensemble.

L’année dernière, lors de rencontres fortuites dans notre quartier du 18ème arrondissement parisien, nous avons découvert que nous étions plusieurs parents de la même école élémentaire à ne pas être sensibles à la mauvaise réputation des collèges du quartier au point d’élaborer des stratégies d’évitement.

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Les parents ne doivent pas avoir peur. (ATD Quart Monde)

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Jérôme Decuq est l’un des animateurs du collectif « Apprendre ensemble » (1), créé l’an dernier dans le 18ème arrondissement, un quartier au nord de Paris qui garde de grandes poches de pauvreté. Les parents du collectif veulent faire vivre la mixité sociale dans les écoles et en finir avec les « collèges ghettos ».

Malgré un contexte général marqué par le repli sur soi, ils ne sont pas les seuls en France à se battre ainsi. Au printemps dernier, les mères du Petit-Bard à Montpellier, un quartier peuplé d’habitants en majorité d’origine marocaine, ont occupé les écoles de leurs enfants pour exiger une plus grande diversité sociale et culturelle en classe.

Jérôme Decuq raconte comment l’idée du collectif est née et pourquoi il croit en cette action.

« Si l’on regarde notre arrondissement, il compte 200 000 habitants, avec environ 20% de logements sociaux et 20 à 25% d’enfants issus de milieux défavorisés. Il n’y a pas de raisons que sur les 14 collèges, il y en ait 6 qui soient fuis et qui accueillent jusqu’à 80% d’élèves défavorisés.

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Les parents disent stop à l’apartheid scolaire (Le Courrier de l’Atlas)

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Dans le XVIIIe arrondissement parisien, le collectif Apprendre Ensemble a été créé en mars dernier par des parents soucieux de voir leurs enfants fréquenter des « collèges plus mixtes, favorables à la bonne réussite des élèves où tous sont gagnants ». « Au fil des années et des rencontres, nous avons réalisé à quel point l’évitement scolaire était massif dans notre arrondissement, et qu’une majorité des parents de tous les mielieux, le font en contradiction avec leurs convictions, croyances, valeurs, et parfois au prix de sacrifices importants », déplore Jérôme Decuq, enseignant et président du collectif.

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La citoyenneté fait école! (L’Humanité.fr)

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Accueil

Jérôme Decuq, lui, n’est pas un fanatique du virtuel. Ce parent d’élève choisit plutôt le local, la proximité, le contact direct. Il est à l’origine de la création récente d’une association Apprendre ensemble dans le 18e arrondissement. Il y a un moment que l’idée trotte dans sa tête. Faire quelque chose de concret pour la mixité dans les écoles. Lui habite depuis quinze ans près de la rue du Poteau. Ses deux enfants sont scolarisés à deux pas. «J’habite là, je scolarise là mes enfants.» Il a vu le quartier changer. Se gentrifier. Bref, il a vu arriver de nouveaux habitants remplaçant de plus pauvres. Ce constat ne l’enchante guère. Encore moins les regards souvent portés par des parents sur les écoles du voisinage : «Je comprends les inquiétudes, le diplôme et la réussite scolaire ont pris une telle importance, mais je m’aperçois qu’une rumeur peut défaire aussi vite qu’elle l’a faite la réputation d’un établissement.»
Pas facile de combattre la peur, le sentiment «de sacrifier ce que l’on a de plus cher, explique-t-il, mais, là, on arrive à des situations ubuesques». Il évoque des enfants à qui on apprend à mentir sur leur adresse, d’autres soumis à des longs trajets. «Il faut s’interroger sur la société que nous construisons. Ghetto de riches, ghetto de pauvres, aucun n’est bon. L’entre-soi fait des ravages.» Lui enseigne l’anglais dans un lycée technique dans la banlieue nord de Paris, l’un de ceux où les élèves considèrent qu’on ne veut pas d’eux ailleurs.

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Mixité scolaire, le combat des mères sort du quartier (Libération)

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liberation

Montpellier. Elles réclamaient des «petits blonds» dans les écoles du Petit Bard : quatre mois après, leur lutte essaime dans le reste de la France. «Libération» est retourné auprès de ces femmes qui, malgré leur mobilisation, attendent toujours des résultats concrets.

Elles ont aussi profité de cette (…) escapade parisienne pour organiser au pied levé un «café républicain» avec d’autres collectifs de riverains, comme Apprendre ensemble, qui fait ses premiers pas dans le XVIIIe arrondissement à Paris. «On poursuit le même objectif : rendre concrète la mixité sociale», explique Jérôme Decuq, à l’origine de ce collectif. Il sourit. «Elles ont la pêche ces mères ! A côté de chez moi, j’ai les mêmes, à ceci près qu’elles n’ont pas l’accent du Sud.» Il est convaincu qu’il ne faut pas attendre que ça vienne d’en haut, du ministère. «Si, au niveau local, les gens se mobilisent collectivement, si ensemble on laisse les enfants dans l’établissement de secteur, ça va marcher. Ça marche !»

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Liberté, égalité, mixité (Le Lab Afev)

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Le think and do tank de l'innovation sociale et solidaire

« si nos enfants vont tous ensemble dans leur collège de quartier, les craintes liées à l’absence de mixité disparaîtront »

 

Liberté, égalité, mixité, deux initiatives à suivre:

Au nord-ouest de Montpellier, les mères voilées du quartier du Petit Bard, celles que les autorités n’attendaient pas, se battent pour que des « petits blonds » reviennent dans le collège du quartier, devenu « le collège des Marocains ». Elles ne veulent pas, mais pas du tout, de « l’entre-soi ethnique » évoqué plus haut : « le sentiment d’appartenance à la République ne peut pas se construire dans un ghetto », disent Sabia Habsaoui, Fatiha Ait Alla et les autres.

Dans le 18ème arrondissement de Paris, c’est pour faire l’autre bout du chemin que s’est créé le collectif « Apprendre ensemble ». Refusant de se résoudre à ce que les collèges publics de leur quartier soient fuis par les familles aisées (notamment vers le privé), des parents ont décidé d’« aller à l’encontre du discours anxiogène trop souvent répandu : ce n’est pas sacrifier nos enfants que de les scolariser dans les établissements de secteurs ». Et pour cela, ils ont une conviction simple : « si nos enfants vont tous ensemble dans leur collège de quartier, les craintes liées à l’absence de mixité disparaîtront ».

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Complément d’enquête sur la mixité à l’école

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Jeudi 18 juin a été diffusé un reportage de « Complément d’Enquête » qui présente notamment le mouvement des parents du Petit Bard à Montpellier pour plus de mixité sociale dans les écoles.

Nous sommes en contact avec ces mères d’élèves depuis la conférence du CNESCO (où nous étions rencontrés à l’atelier « Comment rendre les parents acteurs de la mixité? »).

Depuis elles nous ont invités (Denis et Jérôme) à aller le 11 juin avec elles au Grand Journal à Canal+ qui les recevait, ce qui nous a permis de passer l’après-midi avec elles et d’échanger sur nos expériences et nos objectifs. Elles étaient une dizaine, très sympathiques, dynamiques, motivées, et surtout déterminées à changer les choses pour tous les enfants de la République.

Elles nous ont également permis d’entrer en contact avec d’autres associations de région parisienne qui s’associent à leur combat.

Pour voir le reportage (à partir de la 25ème minute):

http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/complement-d-enquete/complement-d-enquete-du-jeudi-18-juin-2015_947293.html

Pour s’informer sur leurs actions (elles postent par ailleurs énormément de liens intéressants sur le sujet):

 http://soutienparentspetitbard.fr/

A Montpellier, des parents se mobilisent pour réclamer de la mixité

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Dans le quartier du Petit Bard, à Montpellier, à contre courant des images de repli communautariste relayées par certains, des mères d’origine maghrebine se mobilisent pour que tous les enfants quelque soit leur origine sociale ou culturelle puissent grandir ensemble à l’école:

http://www.lindependant.fr/2015/05/08/j-aimerais-bien-rencontrer-des-blancs-a-montpellier-au-petit-bard-on-veut-de-la-mixite,2027953.php