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Réseau scolaire commun : Le Québec n’est pas seul !

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C’est avec beaucoup de bonheur et d’espoir que nous avons suivi de nos pays respectifs le lancement du Plan pour un réseau scolaire commun au Québec.

Amis Québécois, nous vous le disons d’emblée : nous n’avons pas de leçons à vous donner !
Nous avons chez nous de graves problèmes d’équité en éducation. Comme chez vous, ce sont surtout les familles les plus aisées et les plus éduquées qui ont accès aux « bonnes écoles » ou aux programmes spéciaux. On donne plus à ceux qui ont déjà plus. Et comme chez vous, la sélection à l’entrée – qui fait déjà obstacle à la cohésion sociale – creuse encore les écarts en concentrant les élèves ayant de graves difficultés scolaires ou en décrochage.

Le réseau commun qui a été mis au jeu démocratique chez vous semble comporter de grands avantages. L’idée de bien distinguer les écoles privées qui sont d’intérêt public de celles qui ne le sont pas (et bien sûr d’ajuster le financement public en conséquence) nous semble aller dans la bonne direction. 

Financer publiquement des écoles privées, mais sans leur donner les mêmes responsabilités que les écoles publiques est un non-sens. C’est la main droite qui ignore ce que fait la main gauche.

Les bassins scolaires optimisés semblent être une manière innovante de permettre d’aller à une école de proximité tout en évitant de reproduire à l’école les inégalités socio-économiques résidentielles. Et cette idée de parcours particuliers gratuits pour tous les élèves  est formidable. Nous mesurons facilement tous les avantages que peut procurer cette idée, autant pour les enseignants qui auront l’occasion de transmettre leurs passions que pour les quartiers et villes qui pourront contribuer au bien-être des enfants. Des écoles ouvertes sur leur monde en somme.

Bien sûr c’est à vous et à vos élus de décider si le réseau commun est la voie d’avenir de votre système scolaire. Mais sachez que de Paris à Barcelone, nous suivrons avec intérêt vos débats sur cet enjeu fondamental qu’est l’équité. Le Québec n’est pas seul : nos sociétés cherchent aussi à faire concorder leurs valeurs démocratiques et leur système d’éducation.

Message commun de soutien signé par :
Appel pour une école démocratique (Belgique)
Collectif Apprendre Ensemble (France)
Col·lectiu d’escoles contra la segregació (Catalogne)
Private Education Policy Forum (Grande-Bretagne)

L’école républicaine : laminée par Macron… achevée par Le Pen ?

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Du mépris total à l’égard des enseignants et de tous les partenaires de la communauté éducative, de la confiscation du budget de l’école publique au profit du privé, de l’excellence et de l’exception érigés en seuls sujets dignes d’intérêt, jusqu’à la réforme du bac, on pensait l’école républicaine déjà assez malmenée par le gouvernement Macron et son ministre de l’Education Nationale.

C’était sans compter le programme de Marine Le Pen…

Au second tour des élections présidentielles, le 24 avril, c’est clairement la destruction de l’école de la République qui est programmée par le RN.

“Refonte” des programmes (en particulier ceux d’Histoire, évidemment), contrôle total et permanent érigé comme modèle relationnel envers le corps enseignant, mais également des élèves et de leurs familles – et tout particulièrement si ces familles n’ont pas la langue française comme seule langue maternelle. 

Fantasme égalitaire via l’uniforme imposé, retour du brevet d’études comme seul diplôme accessible pour les plus fragiles, orientation vers l’apprentissage ou les filières professionnelles dès 12 ans : l’idée principale est bien d’écrémer les élèves afin que seul-e-s les “meilleur-e-s” (selon le RN) arrivent jusqu’au bac.

Mais il faut être bien conscients que derrière cette soi-disant volonté de restaurer l’autorité, on veut moins d’élèves au collège et au lycée et donc moins d’enseignants : il s’agit donc, en réalité de faire des économies budgétaires sur le dos des élèves – de nos enfants – de celles et ceux qui construiront la société de demain.

Pour l’école publique, le programme de Marine Le Pen nous promet un bon en arrière dans les années 30. On vous laisse découvrir ce programme rance, si vous en avez le courage…

Tout cela nous donne juste envie de vomir : on espère que vous êtes nombreux dans ce cas !

Invitation à l’Assemblée Générale 2020 du Collectif Apprendre Ensemble

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Chères adhérentes et adhérents,
Chers sympathisants,

 Le Collectif Apprendre Ensemble vous invite à son assemblée générale annuelle 
Dimanche 28 juin 2020
de 10h à 12h

Cette année, en raison des conditions sanitaires liées à la crise du Covid19, et pour épargner les plus fragiles d’entre vous et d’entre nous, l’assemblée générale se tiendra en webconférence : les adhérents ayant réglé leur cotisation 2020-2021 (cf. ci-dessous) seront invités via un message dédié à y participer.

Seuls les membres du bureau pourront – pour ceux qui le souhaitent – se réunir au 133 rue Damrémont, Paris 18e.

Adhésion 2020-2021

Conformément aux statuts de l’association, tous les adhérents peuvent assister à l’Assemblée générale ordinaire, mais seuls les adhérents ayant leur cotisation à jour y disposent d’un droit de vote…
Nous vous engageons donc à renouveler votre cotisation ou à nous rejoindre en adhérant en ligne dès à présent sur Hello Asso ! 

Propulsé par HelloAsso

L’ordre du jour de cette assemblée générale ordinaire sera le suivant : 

  1. Approbation du procès-verbal de l’assemblée générale ordinaire du 29 juin 2019
  2. Présentation du rapport moral de l’association pour 2019-2020
  3. Présentation de la gestion de l’association et approbation des comptes annuels 2019-2020
  4. Présentation des projets 2020-2021 de l’association et discussion ouverte  
  5. Renouvellement des membres du bureau de l’association
  6. Questions diverses

Le présent message tient lieu de convocation pour l’ensemble des adhérents.

Pouvoir
Pour ceux qui ne pourraient être présents, vous pouvez établir un pouvoir (ou un mandat) à une tierce personne (de confiance évidemment 😀) qui sera présente. Vous pourrez trouver un modèle tout prêt à compléter, signer et à lui confier ici !

Pour toute question au sujet de l’organisation de cette assemblée générale, n’hésitez pas nous écrire à : contact@collectif-apprendre-ensemble.fr
Au plaisir de vous y retrouver !

Bilan annuel

En attendant l’AG, vous pouvez déjà Consulter le rapport d’activité & Bilan financier 2019-2020 du Collectif Apprendre Ensemble !
il sera bien sûr amendé si nécessaire à l’issue de ce rendez-vous…

Le CAE participe au premier forum européen d’associations pour l’équité en éducation

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La semaine prochaine, le Collectif Aprendre Ensemble débattra #ségrégation scolaire à Bruxelles avec le Mouvement L’école ensemble , Escoles contra la Segregació et l’Appel pour une école démocratique (Aped).

Pour la première fois, des associations belge, française, québécoise et espagnole luttant pour l’équité dans l’éducation tiennent un forum commun pour partager leurs expériences et leurs stratégies !

Contacts presse : contact[at]collectif-apprendre-ensemble.fr

Un billet extrêmement pertinent sur l’évitement à Paris

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Un billet par Michel Becquembois, rédacteur en chef adjoint à Libération et fin observateur des moeurs parisiennes (que l’on retrouve malheureusement un peu partout ailleurs en France)…

C’est ici: http://www.liberation.fr/debats/2017/09/18/a-mes-amis-qui-trichent-avec-la-carte-scolaire_1597237

Les réponses de Myriam El Khomri à notre questionnaire

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LES RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE DU COLLECTIF APPRENDRE ENSEMBLE
 DE MYRIAM EL KHOMRI, CANDIDATE DU PARTI SOCIALISTE
AUX LÉGISLATIVES DANS LA 18ème CIRCONSCRIPTION

Selon vous, quelles mesures faut-il prendre pour lutter contre la forte ségrégation sociale qui existe dans les établissements scolaires du 18e arrondissement ?

Il faut développer la mixité dans les logements pour derrière développer la mixité scolaire. Mais il ne suffit de mélanger des personnes d’origine sociale diverse pour attendre les objectifs de mixité scolaire. La mixité scolaire est davantage un processus en dynamique permanente qui tient compte, à mes yeux, de plusieurs facteurs : le projet pédagogique, la stabilité des équipes éducatives, l’implication des parents, le lien avec le tissu associatif local, c’est

à dire le lien entre le dedans et le dehors, l’intermédiation que peuvent jouer les associations et les éducateurs de rue pour impliquer davantage les parents sur le suivi scolaire de leurs enfants. La confiance dans un établissement scolaire et son équipe ne se décrète pas, mais se construit sur le long terme.

Quel regard portez-vous sur l’expérimentation des secteurs multi-collèges dans le 18è arrt ?

C’est un objectif important que j’ai moi même porté en tant que Secrétaire d’Etat à la Politique de Ville avec Najat Vallaud Belkacem, ministre de l’Education Nationale. Je me réjouis des moyens supplémentaires obtenus pour la rentrée 2017 afin de renforcer l’attractivité des établissements.

Néanmoins, la méthode de co-construction avec les parents n’a pu être mise en place en raison de délais trop serrés, ce qui est regrettable.

Dans les territoires où l’évitement crée une ségrégation inacceptable, l’État pourrait imposer aux parties concernées d’agir. Qu’en pensez-vous ?

L’Etat agit déjà pour renforcer l’attractivité d’établissement, notamment en éducation prioritaire. Le projet pédagogique de l’établissement, la fidélisation des équipes et le lien avec les parents est essentiel, mais ces questions qui reposent sur la confiance créée et l’image des établissements doivent se traiter en amont des rentrées et les établissements doivent s’ouvrir largement aux parents (dès la crèche pour préparer l’entrée en petite section, et dès la grande section de maternelle pour préparer l’entrée en CP…..)

Selon vous, l’enseignement privé devrait-il être soumis à des règles pour accueillir des élèves d’une plus grande diversité sociale et scolaire ? Si oui, comment ? Sinon, pourquoi ?

Oui bien sûr, à partir du moment où les établissements du privé reçoivent des fonds publics. Il faut continuer à échanger et à avancer en les incitant à se mettre autour de la table.

Quelle priorité accorderez-vous à ces problématiques dans votre action au sein de l’Assemblée nationale ?

Je me suis en tant que ministre de l’emploi et du travail beaucoup mobilisée autour du développement de l’apprentissage et l’accès aux qualifications des jeunes sortis prématurément du système scolaire. Je continuerai à suivre ces questions et à défendre le budget de l’Education Nationale pour qu’il reste une priorité.

Quelles actions envisagez-vous ?

  • Maintien du dispositif plus de maitres que de classes
  • Développement de l’accompagnement scolaire
  • Mieux investir dans l’orientation
  • Impliquer beaucoup plus les parents
  • Développer le dispositif de réussite éducative et les places en internat pour certains élèves volontaires en situation de mal logement
  • Mieux gérer les exclusions
  • Soutenir des actions comme le café des parents de l’école Labori avec ATD Quart Monde….

Les réponses de Béatrice Faillès à notre questionnaire

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LES RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE DU COLLECTIF APPRENDRE ENSEMBLE
 DE BEATRICE FAILLES, CANDIDATE LA REPUBLIQUE EN MARCHE
AUX LÉGISLATIVES DANS LA 17ème CIRCONSCRIPTION

(Les réponses nous ont été envoyées par mail, mais sans l’entretien préalable qui nous permet d’expliciter les différentes questions posées, et notamment de présenter les compositions de collèges et secteurs du 18ème, ainsi que du privé parisien, comme nous l’avons fait avec les autres candidats)

Selon vous, quelles mesures faut-il prendre pour lutter contre la forte ségrégation sociale qui existe dans les établissements scolaires du 18e et 19e arrondissement ?

J’ai fait de la cohésion sociale et du bien-vivre ensemble la clef de voute de mon programme et de mon engagement, la mixité sociale en est un des piliers.

Force est de constater que la mixité sociale, cela commence dès l’école. Nos quartiers sont situés en réseaux d’éducation prioritaires et pourtant de larges disparités subsistent, notamment en termes de réussites aux examens nationaux :  par exemple, les taux de réussite au brevet des collèges sont parfois inférieurs de plus de 20 points à la moyenne nationale. Ces écarts amplifient l’isolement de ces établissements qui se trouvent alors stigmatisés. Ces inégalités apparaissent dès l’école primaire et le collège échoue trop souvent à les corriger.

Le projet que je porte, avec le Président de la République,  a pour seul objectif de remettre de l’excellence dans toutes les écoles de la République, et pour cela, certains territoires doivent nécessairement bénéficier de plus de moyens :

  • Diviser, sans attendre, par deux les classes de CP et CE1 dans les zones prioritaires,
  • Accentuer l’accompagnement scolaire du CP à la troisième, en organisant des stages de remises à niveau pour les élèves les plus en difficultés,
  • Affecter sur ces zones prioritaires des enseignants plus expérimentés et mieux rémunérés.
  • Renforcer l’autonomie des établissements leur permettant ainsi de développer des projets pédagogiques innovants, et spécifiques qui les rendront d’autant plus attractifs.Voilà quatre mesures pragmatiques dont l’objectif est de ne laisser personne au bord de la route. Nous avons une obligation de résultats envers nos écoliers, et les moyens spécifiques à chaque situation doivent être en adéquation avec cet objectif. La mixité sociale ne se décrète pas mais se construit en rendant attractives nos écoles et en ramenant de la confiance à ceux qui pourraient être tentés par l’évitement.J’ajouterai que la problématique de la “ségrégation sociale” n’est pas qu’une seule question de l’éducation. L’enjeu est plus large: il implique aussi bien l’urbanisme que la politique de la ville pour la défense du bien-vivre dans nos quartiers. C’est pourquoi nous avons besoin une politique urbaine ambitieuse pour  :
  • rendre de l’attractivité à nos quartiers,
  • y améliorer la qualité de vie pour que celle-ci soit comparable à celle des autres quartiers de Paris,
  • mettre davantage de moyens dans les infrastructures publiques pour répondre aux besoins spécifiques de nos quartiers.

Quel regard portez-vous sur l’expérimentation des secteurs multi-collèges dans le 18è arrt ?

Il est à cette heure trop tôt pour rendre un avis définitif sur cette expérimentation sur laquelle nous n’avons qu’un an de recul et ne concerne que 6 établissements.

On peut cependant regretter que les données statistiques avancées par le ministère de l’éducation nationale pour justifier cette expérimentation soient restées opaques et non chiffrées, le Rectorat refusant de diffuser la composition sociale des collèges, protégée par le secret statistique.

De plus, les directeurs d’établissement, les enseignants et les parents d’élèves ont été mis devant le fait accomplis sans pouvoir prendre part à une concertation sur un sujet extrêmement sensible pour chacune des parties aboutissant à des incompréhensions et des blocages.

C’est avec transparence et concertation, en impliquant tous les acteurs, que chaque initiative concernant les établissements doit être prise après un diagnostic précis et au cas par cas. De la même façon, cette initiative devra être évaluée par l’ensemble des parties (et éventuellement corrigée) tout au long de son application.

C’est le sens du programme que je soutiendrai et qui vise, notamment, à renforcer un lien de confiance renouvelé par une plus grande place donnée à l’échange avec les parents au sein des écoles.

Dans les territoires où l’évitement crée une ségrégation inacceptable, l’État pourrait imposer aux parties concernées d’agir. Qu’en pensez-vous ?

L’État doit être avant tout un facilitateur d’initiative individuelle ou collective visant à rétablir un équilibre dans nos quartiers et l’équité dans nos écoles. Plutôt que d’imposer aux parties il doit pouvoir les écouter, leur proposer et les accompagner dans des démarches constructives.

En rendant l’initiative aux établissements, en soutenant les associations locales qui s’impliquent dans les projets éducatifs et les activités périscolaires, en facilitant l’accès à la culture dans nos territoires, l’État doit contribuer à les rendre plus homogènes tout en conservant les spécificités qui font leurs richesses et leurs atouts.

Selon vous, l’enseignement privé devrait-il être soumis à des règles pour accueillir des élèves d’une plus grande diversité sociale et scolaire ? Si oui, comment ? Sinon, pourquoi ?

La bataille pour l’excellence scolaire que veut engager le gouvernement, et que je soutiendrai si je suis élue, ne peut se permettre de pointer du doigt les établissements privés sous contrats.

Les querelles entre école publique et école privée ne sont plus d’actualité à l’heure ou l’avenir de nos enfants est en jeu. C’est ensemble et sur les différents territoires qu’il nous faudra trouver des solutions.

C’est ensemble et sur les différents territoires qu’il nous faudra trouver les passerelles qui permettront un accompagnement complémentaire plutôt que concurrentiel tout en conservant la liberté de choix pour chacun d’entre nous.

Quelle priorité accorderez-vous à ces problématiques dans votre action au sein de l’Assemblée nationale ?

Lors de ma profession de foi en tant que candidate comme à chacune des différentes réunions publiques auxquelles j’ai pu participer, j’ai réaffirmé mon engagement pour garantir la réussite et l’excellence de chacun à l’école en faisant de l’éducation l’une des quatre priorités de mon mandat si je suis élue.

Quelles actions envisagez-vous ?

Je m’engage à soutenir les objectifs proposés par Emmanuel Macron durant sa campagne et réaffirmés et précisés par Jean-Michel Blanquer le 7 juin dernier. A savoir :
– Donner la priorité à l’apprentissage des fondamentaux “lire, écrire, compter” dans le pré-scolaire, en maternelle et au primaire afin que plus aucun élève ne puisse rentrer au collège sans ces prérequis indispensables à la réussite de son cursus scolaire.
– Renforcer l’accompagnement et les dispositifs d’orientation au collège et au lycée. Notamment par un suivi personnalisé de chaque élevé qui permettra de mettre en place un soutien spécifique lorsque cela sera nécessaire.
– Garantir à chaque jeune Français une insertion professionnelle réussie en développant notamment les périodes de préapprentissage, et les filières en alternance dans tous les lycées professionnels et en affectant l’ensemble de la taxe d’apprentissage au financement d’un parcours individualisé.
– Mieux accompagner les enseignants : dès leur entrée dans le métier et durant l’ensemble de leur carrière. En leur proposant des leurs études des formations en alternances et dès leur titularisation une formation annuelle basé sur les problématiques spécifiques qu’il pourra rencontrer dans sa classe.
– Renforcer et encourager l’autonomie des établissements pour favoriser l’adaptation aux besoins de leurs élèves et aux situations locales et stimuler l’innovation.
– Renforcer la relation avec les parents et encourager l’implication de bénévoles et d’associations.

Mais je m’engage également tout au long de mon mandat à travailler régulièrement sur le terrain, dans nos quartiers, avec les différents acteurs du monde associatif dont je suis issue, ainsi qu’avec les collectifs comme « Apprendre ensemble » pour pouvoir porter à l’Assemblée Nationale les propositions dont nous aurons discutés pour permettre à l’École Républicaine de remplir ses objectifs d’excellence pour tous sur tous les territoires.

Les réponses de Danièle Obono à notre questionnaire

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LES RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE DU COLLECTIF APPRENDRE ENSEMBLE
 DE DANIELE OBONO, CANDIDATE DE LA FRANCE INSOUMISE
AUX LÉGISLATIVES DANS LA 17ème CIRCONSCRIPTION

Selon vous, quelles mesures faut-il prendre pour lutter contre la forte ségrégation sociale qui existe dans les établissements scolaires du 18e et du 19e arrondissement ?

Pour lutter efficacement contre la ségrégation scolaire il faut une vision et une stratégie globale pour l’école. A la France insoumise, nous voulons le meilleur pour tou•te•s les élèves : réussite scolaire et professionnelle, plaisir à apprendre, joie à fréquenter l’école, accomplissement individuel. Notre projet pour l’école est en effet inséparable de notre projet de société. Il est profondément égalitaire et se donne les moyens de cette exigence.

Pour lutter contre la ségrégation scolaire les député•e•s de la France insoumise  soumettront une proposition de loi et la création d’un groupe de travail chargé de refondre la carte scolaire à l’horizon 2020. Ce groupe associera les ministères de l’Education nationale, les associations de parents d’élèves, les syndicats enseignants et les collectivités territoriales.

Il comprendra également des représentant•e•s des ministères du logement, des transports, de l’aménagement du territoire ainsi que du commissariat à l’Egalité que nous souhaitons mettre en place pour lutter contre toutes les formes de discriminations, car la ségrégation scolaire trouve ses racines dans l’ensemble des processus de relégation à l’œuvre dans la société. C’est pourquoi lutter efficacement contre ce phénomène, il faut une approche ciblée et transversale.

La nouvelle carte scolaire que nous souhaitons mettre en œuvre intégrera les établissements privés qui jouent un grand rôle dans les mécanismes de contournements scolaires, en particulier dans le 18e arrondissement.

Enfin, nous agirons en soutien aux associations travaillant auprès des parents d’élèves. Car nombre de pratiques d’évitements trouvent leurs sources dans une méconnaissance ou des représentations souvent infondées..

Quel regard portez-vous sur l’expérimentation des secteurs multi-collèges dans le 18è arrt ?

Je partage l’avis de Paul Vannier et Laurent Levard suivant lequel l’expérimentation des secteurs multi-collèges dans le 18e arrondissement peut être vue positivement dès lors qu’elle semble s’inscrire dans la recherche d’une plus grande mixité sociale.

Mais cette expérimentation nous apparaît comme de trop petite portée pour apporter des solutions véritables aux questions qui nous préoccupent. D’abord les périmètres sont trop étroits et mêlent des établissements REP. Ensuite la question du privé – de décisive – est laissée de côté. Enfin, l’objectif de mixité scolaire, et non pas seulement sociale, n’est pas pris en compte.

En tant que députée j’agirai donc à d’autres échelles et de façon globale pour parvenir véritablement à davantage de mixité.

Dans les territoires où l’évitement crée une ségrégation inacceptable, l’État pourrait imposer aux parties concernées d’agir. Qu’en pensez-vous ?

Le rôle de l’Etat est de garantir l’égalité de traitement et d’accès de tou•te•s les élèves quel que soit l’établissement qu’ils fréquentent.  Au delà des dispositifs législatifs que décris précédemment, l’Etat peut intervenir en amont en formant les personnels de direction à une meilleure information des familles. En aval, il doit lutter contre les pratiques telles les fausses domiciliations. Enfin et surtout, l’Etat doit mobiliser ses moyens pour restaurer la qualité du service public d’éducation, en lui allouant les ressources nécessaires à la satisfaction des besoins éducatifs de tou•te•s les élèves.

Selon vous, l’enseignement privé devrait-il être soumis à des règles pour accueillir des élèves d’une plus grande diversité sociale et scolaire ? Si oui, comment ? Sinon, pourquoi ?

L’enseignement privé jouit aujourd’hui d’un financement public très important, de l’ordre de 10 milliards d’euros par an. Si notre objectif de moyen terme est la mise en oeuvre du principe « fonds publics à l’école publique », nous proposons de conditionner immédiatement le financement public du privé à l’intégration par ce dernier de l’ensemble des règles auxquelles est astreinte l’école publique. L’intégration à la carte scolaire sera la première de ces règles.

A l’Assemblée nationale, le groupe « France insoumise » demandera la constitution d’une commission d’enquête parlementaire s’intéressant aux financements des établissements scolaires privés ou aux liens entre le ministère de l’Education nationale et les grandes entreprises privées du pays.

Quelle priorité accorderez-vous à ces problématiques dans votre action au sein de l’Assemblée nationale ?

En tant que députée de la France insoumise, j’en défendrai le programme « l’Avenir en commun » dans son intégralité et notamment les propositions relatives à l’école et à la lutte contre les discriminations, dont j’ai assuré le suivi en tant que coordinatrice des livrets thématiques sur ces différents sujets.
Quelles actions envisagez-vous ?

Il faut surtout et avant tout redonner les moyens à l’Education nationale de remplir l’ensemble de ses missions de service public. L’école de la République doit pouvoir, sur tout le territoire, s’affirmer comme un espace de coopération et d’échanges et non de concurrence et de compétition. Creuset du peuple en formation, elle doit devenir le lieu de l’éducation à l’intérêt général où l’individu se prépare à l’exercice d’une citoyenneté enrichie de nouveaux droits.

Garantissant l’égalité des conditions d’accès et d’apprentissage, l’école participe du combat contre les inégalités. Pour cela, les député•e•s de la France insoumise entendent réaliser un ensemble de mesures, outre celles déjà citées.
–    Adopter une loi d’orientation pour l’école pour abroger la réforme du collège de gouvernement Valls ainsi que tous les dispositifs qui balkanisent l’école : décret Peillon, réforme du collège, réforme Chatel, régionalisation de la carte de l’enseignement professionnel…
–    Abroger la réforme des rythmes scolaires et garantir l’égal accès de tou•te•s les élèves du 1er degré à des enseignements artistiques et sportifs gratuits, dispensés par des personnels recrutés sur concours
–    Restaurer le cadre national des diplômes, programmes, statuts et horaires ; étendre la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans en adaptant les pédagogies et les parcours scolaires
–    Recruter de 60 000 enseignant•e•s supplémentaires d’ici la fin de la mandature ainsi que du personnel de vie scolaire (assistant•e•s d’éducation, conseiller•e•s d’orientation, infirmier•e•s…).
–    Généraliser la gratuité (des cantines, du transport, des sorties scolaires, des manuels et de matériels sans marques, des équipements et fournitures dans la voie professionnelle) et garantir la mixité
–    Ouvrir dans les lycées des périphéries urbaines, rurales et d’Outre-mer des options rares réparties sur plusieurs classes et 200 classes préparatoires en liaison avec l’université ; bonifier les bacheliers L et ES dans le cadre de la procédure d’affectation post-bac dans certaines filières sous tension ; favoriser les jumelages d’établissements (urbains/ruraux, montagnards/littoraux, métropolitains/outre-mer) et développer les échanges entre classes visant à élargir l’horizon social et culturel des élèves
–    Mettre en œuvre une politique de l’éducation prioritaire répondant aux besoins éducatifs : réduire massivement les effectifs par classe (20 élèves maximum en maternelle, primaire, collège, lycée professionnel et technologique, 25 en lycée général ; deux enseignants par classe en maternelle et primaire) ; harmoniser par le haut les dispositifs des établissements de l’éducation prioritaire pour parvenir à un label commun à tous les établissements ; viser la stabilisation des équipes pédagogiques.

Les réponses de Pierre-Yves Bournazel à notre questionnaire

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LES RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE DU COLLECTIF APPRENDRE ENSEMBLE
 DE PIERRE YVES BOURNAZEL, CANDIDAT LES REPUBLICAINS
AUX LÉGISLATIVES DANS LA 18ème CIRCONSCRIPTION

Selon vous, quelles mesures faut-il prendre pour lutter contre la forte ségrégation sociale qui existe dans les établissements scolaires du 18e arrondissement ?

Vous évoquez à juste titre la nécessité de faire vivre la diversité sociale dans nos quartiers. A long terme, il nous faut favoriser l’équilibre en matière d’urbanisme: logements, commerces, espaces verts et ludiques, équipements culturels et sportifs. Dans le secteur du logement, l’équilibre social est aussi une priorité: logement social, logement intermédiaire et accès à la propriété. Dès aujourd’hui il faut réfléchir à des règles communes qui permettent de choisir un périmètre approprié de mixité sociale en concertation avec les enseignants et les parents d’élèves. La mixité sociale ne se décrète pas elle se construit. Je souhaite la porter avec toutes les bonnes volontés au service d’un mieux vivre ensemble.

Quel regard portez-vous sur l’expérimentation des secteurs multi-collèges dans le 18è arrt ?

Dans le 18e un périmètre plus large serait plus adapté. La concertation est venue trop tard. Il faut donc revoir la méthode et le périmètre afin de faire une véritable mixité sociale assumée.

Dans les territoires où l’évitement crée une ségrégation inacceptable, l’État pourrait imposer aux parties concernées d’agir. Qu’en pensez-vous ?

 

Selon vous, l’enseignement privé devrait-il être soumis à des règles pour accueillir des élèves d’une plus grande diversité sociale et scolaire ? Si oui, comment ? Sinon, pourquoi ?

La diversité sociale c’est l’adhésion au pacte Républicain porteur d’égalité des chances et d’ascenseur social; et ce dans le public comme dans le privé. Il faut appliquer des règles communes.

Quelle priorité accorderez-vous à ces problématiques dans votre action au sein de l’Assemblée nationale ?

Mes propositions plus globales sur l’école sont :
. Mettre l’accent sur la maîtrise de la langue ;
. Concentrer les moyens sur les classes de maternelle, de CP et CE1 en augmentant le taux d’encadrement, en portant un effort massif sur les élèves en difficulté, en créant de petits groupes de 4-5 élèves ;
. Donner de nouvelles marges d’action aux équipes éducatives et adapter le rythme et l’offre aux besoins réellement constatés par les professeurs ;
. Développer les études dirigées après la classe.

Quelles actions envisagez-vous ?

Mon souhait est de siéger à la Commission Education/Culture de l’Assemblée nationale. Je proposerai de travailler avec les enseignants, les parents d’élèves et associations de nos quartiers afin de co-construire une politique utile pour tous nos enfants.

Les réponses de Laurent Levard à notre questionnaire

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LES RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE DU COLLECTIF APPRENDRE ENSEMBLE
 DE LAURENT LEVARD, CANDIDAT DE LA FRANCE INSOUMISE
AUX LÉGISLATIVES DANS LA 3ème CIRCONSCRIPTION

Selon vous, quelles mesures faut-il prendre pour lutter contre la forte ségrégation sociale qui existe dans les établissements scolaires du 17e et du 18e arrondissement ?

La ségrégation scolaire est un processus particulièrement prononcé dans les 17e et 18e arrondissements de Paris. Elle est renforcée par les contre-réformes éducatives conduites sous les quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande. Il y a urgence à agir pour toutes celles et ceux qui demeurent attachés au projet d’une Ecole de l’égalité et de l’émancipation, d’une Ecole creuset, d’une Ecole républicaine.
Pour lutter contre la ségrégation scolaire j’agirai en tant que député en votant une loi conduisant à la création d’un groupe de travail chargé de refondre la carte scolaire à l’horizon 2020. Ce groupe associera les ministères de l’éducation nationale mais aussi du logement, des transports et de l’aménagement du territoire car la ségrégation scolaire a d’abord ses sources dans la ségrégation résidentielle. Ce groupe associera également les associations de parents d’élèves, les syndicats enseignants et les collectivités territoriales.
Cette carte scolaire refondue intégrera les établissements privés qui jouent un grand rôle dans les mécanismes de contournements scolaires, en particulier dans les 17e et 18e arrondissements.
Enfin, j’agirai en soutien aux associations travaillant auprès des parents d’élèves. Car nombre de pratiques d’évitement trouvent leurs sources dans une méconnaissance ou des représentations souvent infondées. C’est, je crois, le cas du travail de votre collectif « Apprendre ensemble » qui, dès lors, est d’intérêt général.
J’en profite pour vous féliciter pour le travail remarquable que fait votre collectif et pour l’entretien que nous avons pu avoir. J’en déduis notamment une idée essentielle : la mixité sociale dans l’éducation, lorsqu’elle est correctement organisée et que tous y participent effectivement, est non seulement nécessaire pour garantir au mieux le succès de tous les élèves et une société plus égalitaire, mais également parfaitement acceptable par les parents qui sont aujourd’hui tentés par le détournement de la carte scolaire ou le choix du privé.

Quel regard portez-vous sur l’expérimentation des secteurs multi-collèges dans le 18è arrt ?

L’expérimentation des secteurs multi-collèges dans le 18e arrondissement peut être vue positivement dès lors qu’elle semble s’inscrire dans la recherche d’une plus grande mixité sociale.

Mais cette expérimentation m’apparaît comme de trop petite portée pour apporter des solutions véritables aux questions qui nous préoccupent. D’abord les périmètres sont trop étroits et mêlent des établissements REP. Ensuite la question du privé – décisive – est laissée de côté. Enfin, l’objectif de mixité scolaire, et non pas seulement sociale, n’est pas pris en compte.

En tant que député, représentant de la Nation, j’agirai donc à d’autres échelles et de façon globale pour parvenir véritablement à davantage de mixité.

Dans les territoires où l’évitement crée une ségrégation inacceptable, l’État pourrait imposer aux parties concernées d’agir. Qu’en pensez-vous ?

Le rôle de l’Etat est de garantir l’égalité de traitement et d’accès de tous les élèves quel que soit l’établissement qu’ils fréquentent.
Au delà des dispositifs législatifs que j’ai préalablement décrits, l’Etat peut intervenir en amont en formant les personnels de direction à une meilleure information des familles.
En aval, il doit lutter contre les pratiques telles les fausses domiciliations.
Enfin et surtout, l’Etat doit mobiliser ses moyens pour restaurer la qualité du service public d’éducation, en lui allouant les moyens nécessaires à la satisfaction des besoins éducatifs de tous les élèves.

Selon vous, l’enseignement privé devrait-il être soumis à des règles pour accueillir des élèves d’une plus grande diversité sociale et scolaire ? Si oui, comment ? Sinon, pourquoi ?

Oui. L’enseignement privé jouit aujourd’hui d’un financement public très important, de l’ordre de 10 milliards d’euros par an. Si notre objectif de moyen terme est la mise en oeuvre du principe « fonds publics à l’école publique », nous proposons de conditionner immédiatement le financement public du privé à l’intégration par ce dernier de l’ensemble des règles auxquelles est astreinte l’école publique. L’intégration à la carte scolaire sera la première de ces règles

Quelle priorité accorderez-vous à ces problématiques dans votre action au sein de l’Assemblée nationale ?

Moi même ancien parent d’élèves scolarisés dans le 17è arrondissement (maternelle des Tapisseries, école primaire Berthier, collège Boris Vian, lycée Honoré de Balzac et lycée Carnot) ferai des questions éducatives l’une des priorités de mon mandat de député.

Quelles actions envisagez-vous ?

A l’Assemblée nationale, je soutiendrai la constitution d’une commission d’enquête parlementaire s’intéressant aux financement des établissements scolaires privés ou aux liens entre le ministère de l’Education nationale et les grandes entreprises privées de notre pays.
Dans ma circonscription je serai aux côtés des parents d’élève et des enseignants mobilisés pour la défense du service public d’éducation.