collège

Les candidats aux législatives ont répondu à nos questions

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legisatives

L’action du Collectif a commencé il y a un peu plus de deux ans dans le 18e arrondissement, en réponse à une problématique locale d’absence de mixité dans les établissements scolaires. Aujourd’hui, à travers nos contacts avec des associations de parents de plusieurs grandes villes de France nous constatons que la ségrégation scolaire est un problème d’ordre national avec des conséquences néfastes pour tous.

Depuis maintenant quatre ans, avec l’apparition de l’objectif de mixité dans le Code de l’Éducation, il est possible aux élus locaux d’initier des actions. Cela a été un premier pas. Mais peut-on espérer que partout en France, des parents se mobilisent sur leur temps libre pour se rassurer entre eux et se fédérer, ou que des élus plus courageux que d’autres se saisissent d’un problème difficile, rendu encore plus complexe par le partage des compétences et le statut à part de l’enseignement privé?

Après des années de rapports sur les dégâts de la ségrégation scolaire, il est temps d’avoir un cadre et une action nationale pour permettre à tous les enfants de grandir et d’apprendre ensemble pour construire un avenir vivable pour tous.

Dans l’optique d’avancer sur cette question à portée nationale, le Collectif Apprendre Ensemble a rencontré douze candidats aux élections législatives dans les trois circonscriptions du 18e arrondissement. Nous espérons qu’à partir de leur connaissance du terrain, ils sauront porter des projets à l’Assemblée.

Nous avons entamé ces conversations à partir d’un certain nombre de données objectives, notamment la composition des établissements par rapport à celles de leur quartier, des comparatifs public/privé à Paris ainsi que des comparatifs 18e/France. Les échanges ont été riches et instructifs. Nous leur avons également proposé de répondre à un questionnaire, ce que presque tous ont bien voulu faire.

Leurs réponses sont désormais en ligne. Pour les consulter, il suffit de cliquer sur le nom d’un candidat.

Nous publierons notre bilan la semaine prochaine.

17ème circonscription

3ème circonscription

18ème circonscription

Ian Brossat (PCF)
Colombe Brossel (PS)
Béatrice Faillès (LREM)
 Danièle Obono (FI)
Stanislas Guérini (LREM)
Annick Lepetit (PS)
Laurent Levard (FI)
 Pierre-Yves Bournazel (LR)
Caroline de Haas (EELV)
Myriam El Khomri (PS)
Paul Vannier (FI)

Dans la 3ème circonscription, nous avons également eu des entretiens avec Nadine Mezence (PCF) et Valérie Nahmias (UDI-LR) et contacté Adrien Delassus (EELV), mais attendons encore leurs réponses.

Lettre ouverte du Collectif aux élus parisiens

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Lettre ouverte à nos élus

Mesdames et Messieurs les Conseillers de Paris et les Conseillers du 18ème arrondissement

Comme vous le savez, la fusion des secteurs des collèges Berlioz et Coysevox, ainsi que ceux de Curie et Philippe, tous dans le 18e, sera mise au vote au prochain conseil de Paris.

Si nous sortons aujourd’hui de la réserve que nous avons exercée jusqu’à présent c’est que nous constatons une très forte médiatisation des opposants au projet et d’arguments fondés sur la crainte et l’angoisse. Or, nous sommes très nombreux, du fait de notre expérience, à être confiants et à le soutenir.

Le but de ce projet est d’enrayer une ségrégation largement engendrée par l’évitement. Cet évitement fait que ces collèges, pourtant dépendants de secteurs sociologiquement et géographiquement proches, ont des compositions radicalement différentes.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

Coysevox : 11 % d’élèves de PCS défavorisées
Berlioz : 47 % d’élèves de PCS défavorisées (les établissements sont à 600 mètres l’un de l’autre)

Curie : 27 % d’élèves de PCS défavorisées
Philipe : 56 % d’élèves de PCS défavorisées (les établissements sont à 150m de distance)
 
(données 2016 : Base académique, Julien Grenet)

Ces taux varient du simple au quadruple, alors que les secteurs ne seraient pas considérés comme défavorisés à l’échelle nationale.

En tant que parents d’élèves, nous estimons que ce projet est urgent. S’inquiéter de ses enfants et de leur avenir, c’est aussi s’inquiéter de la société dans laquelle ils devront vivre. Ce que nos enfants retiennent des discours actuels dans le quartier, c’est pour les uns que d’autres enfants de CM2 qui vivent à quelques centaines de mètres de chez eux sont différents et dangereux, tandis que ces autres enfants qu’ils croisent dans le métro et au centre d’animation comprennent, eux, qu’ils sont infréquentables et peu aptes aux apprentissages. Il n’y a pourtant pas de fatalité. Il est possible de créer des passerelles, comme avec le projet de fusion des secteurs.

En tant que parents informés, nous estimons qu’il est réaliste : par exemple, le secteur Berlioz-Coysevox regrouperait environ 20 % d’élèves de PCS défavorisées (voir J. Grenet, plus bas). Cela ferait donc 80 % d’élèves issus de classes moyennes et supérieures alors que la moyenne nationale dans les collèges publics est de 62 %. Si les parents jouent le jeu, les futurs 6es étudieraient dans un collège qui serait très favorisé à l’échelle de la France.

Et tous les élèves resteraient à une distance inférieure à 1,3 km de leur domicile, soit une quinzaine de minutes à pied.

Leur futur établissement bénéficiera de plusieurs engagements forts pris par le rectorat et la mairie. Le nombre d’élèves par classe sera diminué à 25. Et des moyens conséquents (même dotation qu’en REP) et équivalents seront alloués aux deux collèges. Tous ces engagements seront inscrits pour une durée de trois ans. Ils seront ainsi à l’abri de tout revirement politique.

Nous espérons donc que vous aussi partagez notre constat sur la ségrégation scolaire et ses conséquences désastreuses, sur le fait que les paroles ne peuvent plus suffire et qu’il est temps d’agir. Nous espérons très sincèrement pouvoir compter sur votre soutien lors du vote à venir.

En espérant que ce projet représentera le début d’une nouvelle dynamique, que bien d’autres décisions seront vite prises pour que de la maternelle au lycée, tous les enfants aient la chance d’apprendre ensemble, de grandir ensemble, et de réussir ensemble, nous vous prions, Mesdames et Messieurs, d’agréer l’expression de nos très sincères salutations.

Le Collectif Apprendre Ensemble

 

img_2685La galette de la mixité, organisée par des parents des collèges Coysevox, Berlioz, Marie Curie et Gérard Philipe, des écoles Belliard, Damrémont, Vauvenargues, Championnet et Ferdinand Flocon et le Collectif Apprendre Ensemble.

Données issues de la Base Académique Elèves (Julien Grenet)
berliozcoysevoxcspcollegeparis

Une double page de Libération sur le projet Berlioz-Coysevox

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Vous trouverez ci-dessous le lien vers la double page du journal Libération qui a publié une tribune co-signée par des parents des collèges Antoine-Coysevox et Hector-Berlioz, des parents des écoles Paul-Abadie, Belliard, Damrémont, Françoise-Dorléac et Vauvenargues, et le collectif Apprendre ensemble , ainsi qu’une tribune des opposants au projet. On y trouve également des données intéressante (ci-dessous) sur la composition des secteurs concernés:

http://www.liberation.fr/debats/2017/01/03/segregation-scolaire-comment-en-sortir_1538876

La tribune co-signée par le Collectif:

http://www.liberation.fr/debats/2017/01/03/la-mixite-maintenant_1538873

Les données :

berliozcoysevox cspcollegeparis

Lettre à Madame la Ministre de l’Education Nationale

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Lettre à Madame la Ministre de l’Education Nationale

Plutôt la mixité sociale qu’une illusoire liberté de choix !

 

Madame la Ministre,

 Le rapport du CNESCO paru ce mardi 27 septembre confirme ce que l’on savait déjà : l’école française est devenue l’une des plus inégalitaires au monde.

Les mots « Egalité » et « Fraternité » gravés sur les frontons de nos écoles s’opposent à la réalité d’un grand nombre d’entre elles, où les chances de réussir ne sont pas les mêmes et où les enfants de différents milieux ne se rencontrent plus.

Dans un entretien donné au Monde le 6 septembre dernier, vous évoquiez l’autre pilier de notre devise, la « Liberté », non pour parler de celle de tous les élèves d’apprendre et de choisir leur destin, mais de celle des familles de choisir leur école.

Vous vous dîtes prête à agir contre la ségrégation sociale dans les collèges mais vous affirmez ne pas vouloir le faire par des décisions imposant la mixité « d’en haut », au nom de la liberté de choix des familles.

La liberté dont vous parlez n’est celle que de quelques-uns, ceux qui disposent des ressources nécessaires pour avoir véritablement le choix, et elle s’exerce inévitablement au détriment des autres.

En tant que parents et citoyens, nous déclarons préférer la mixité sociale à une liberté de choix qui entraîne mécaniquement une forte ségrégation sociale dans les collèges.

La liberté que nous réclamons, c’est celle de pouvoir scolariser nos enfants dans des établissements socialement mixtes. Dans de nombreux endroits, cette liberté-là n’existe pas et il n’y a d’autre alternative que de choisir entre une forme de ségrégation et une autre ; entre un collège dont les enfants des milieux défavorisés sont quasi-absents et un autre où ils sont largement sur-représentés.

Nous attendons de vous, Madame la Ministre, que vous preniez les mesures qui permettront de faire enfin reculer la ségrégation sociale dans les établissements scolaires. Les solutions existent mais elles passent par une réelle volonté politique et doivent bel et bien venir d’en haut, avec notamment un changement profond des règles d’affectation des élèves dans les collèges.

Des mesures courageuses favorisant la mixité à l’école sont urgentes afin que nos enfants ne grandissent plus séparés. L’école de la diversité, c’est l’école de la réussite pour tous.

En vous assurant de notre soutien à une réforme qui serait ambitieuse, juste et transparente, nous vous prions, Madame la Ministre, d’agréer l’expression de notre entière considération.

 

Le Collectif Apprendre Ensemble

Un article de T. Piketty montre l’urgence et la possibilité de créer de la mixité dans les collèges parisiens

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Le chercheur publie et analyse les résultats de travaux de Julien Grenet dans un article sur son blog:

Il montre que la ségrégation est extrême dans les collèges parisiens, et insiste sur le rôle du privé, dont seulement 4 collèges sur 66 ont un taux d’élèves défavorisés (à peine) supérieur à la moyenne parisienne qui est de 16%.

Il insiste sur la possibilité de créer rapidement de la mixité en donnant l’exemple des mesures prises pour l’affectation en lycée sur l’académie de Paris.

Enfin, il mentionne la frilosité des politiques à prendre les mesures nécessaires (des secteurs multi-collèges avec des un système d’affectation adapté). Ils sont conscient de l’urgence de la situation, mais craignent la réaction des électeurs. C’est à nous parents de montrer que nous sommes nombreux à vouloir une solution comprise par tous, juste et acceptable, dans l’intérêt de tous nos enfants.

Le gouvernement souhaite-t-il vraiment la mixité sociale ?

Interview dans le M18 de janvier-février

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Un article du M18 qui nous a permis de répondre à la problématique de l’évitement, de la sectorisation et du manque de mixité dans le 18ème arrondissement. En espérant qu’il aura permis à de nombreux habitants de l’arrondissement de nous connaître et que les volontés politiques et citoyennes se rejoindront vite autour de ce sujet crucial.

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Assemblée Générale du 23 janvier 2016

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Samedi 23 janvier a eu lieu notre dernière Assemblée Générale en date, à la Maison Bleue, porte Montmartre. Nous étions une trentaine de personnes dont certaines nouvelles têtes! Et donc, de nouvelles écoles pouvant potentiellement représenter le collectif dans leur quartier. (21 établissements représentés à ce jour).

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L’AG s’est déroulée dans la convivialité et le débat. Nous avons pu aller au bout de l’ordre du jour qui rassemblait les points suivants :

• bilan des actions depuis la rentrée 2015

• Préparer l’année 2016 et nos prochaines actions

• Réfléchir aux façons de fédérer encore plus de parents autour de notre projet

• Présenter et débattre des expérimentations sur la sectorisation des collèges.

• premier bilan comptable

Cela a également été l’occasion de se rencontrer, d’échanger et de passer un moment convivial à travers un projet qui nous anime tous!

Le compte-rendu sera envoyé très prochainement à tous les membres de l’association.

France 3 parle de mixité

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France3 logoLa question de la mixité a été très présente dans les médias cette semaine. De nombreux médias nous ont demandé de nous exprimer et de témoigner: France 3, M6, RFI, France Inter, Sud Radio. Retrouvez ci-dessous un reportage de France 3 – Paris Ile de France  dans le journal de télévisé de la mi journée, le 10 Novembre 2015.


France 3 est venu rencontrer le Collectif Apprendre Ensemble

Comment convaincre les parents des bienfaits de la mixité sociale ?

C’est le travail périlleux de la Ministre de l’éducation. Pas de réforme de la carte scolaire pour l’instant mais une expérimentation sera menée dans plusieurs département comme en Seine-Saint-Denis et à Paris. Sur le terrain, la mixité, ça existe déjà ! Voyez cet exemple dans une école primaire du Nord de Paris.

« Dans cette école primaire du 18ème , la mixité sociale on y croit, et surtout, on la pratique.

Et pourtant il y a 4 ans, ce n’était pas gagné, c’est la mobilisation des parents qui a tout changé. »

« Beaucoup de parents faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour éviter de venir dans cette école qui est en REP+ et ca nous a beaucoup gêné parce que nous, on ne voulait pas le faire et à quelques parents et familles, on était 5 ou 6, on a décidé d’aller tous les voir, un par un, pour discuter avec eux et leur dire que tout se passerait bien si on y allait ensemble et à notre grande surprise, cela a été relativement  facile puisque en quelques jours quasiment tout le monde est venu. »

« Ces parents ont même créé il y a 6 mois un collectif pour favoriser la mixité sociale dans les écoles du 18ème arrondissement. Une évidence pour la plupart des familles du quartier »

« C’est primordial pour les enfants de vivre dans un monde où on n’est pas tous identiques, on n’est pas tous pareil avec les mêmes parents, les mêmes aspirations »

« J’ai choisi de vivre dans ce quartier, je scolarise mon enfant dans ce quartier et tout se passe très bien. J’ai un enfant en primaire et un enfant en maternelle et je ne vois pas pourquoi, tout d’un coup au niveau supérieur, par exemple au collège puisque c’est la grande question, pourquoi cela ne se passerait tout d’un coup pas bien. »

« Si on choisit de vivre à Paris, être dans le 18ème, c’est pour partager justement cette richesse, cette diversité… »

« C’est important mais il faut savoir gérer, que les enseignants et les animateurs soient formés pour gérer cette mixité. »

Comment organiser concrètement cette mixité sociale dans les collèges c’est toute la question que pose la réforme annoncée ce matin par le ministère de l’Éducation?

Chantal Samuel David (FCPE Paris): « La mixité sociale c’est une nécessité, par contre, ce n’est pas quelque chose qui est naturelle, pour les parents mais aussi pour toute la communauté et pour la société. Et pour cela il faut l’accompagner. L’accompagner par de la pédagogie, au niveau des parents, mais aussi par de la pédagogie au niveau des enseignants. »

« La réforme devrait permettre aux parents d’avoir le choix entre trois collèges au lieu d’un.  Un moyen selon le ministère de mieux panacher l’origine sociale des élèves et d’éviter le contournement de la carte scolaire.

 

M6 parle de la carte scolaire

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M6 logoLa question de la mixité a été très présente dans les médias cette semaine. De nombreux médias ont demandé au Collectif Apprendre Ensemble de s’exprimer et de témoigner: France 3, M6, RFI, France Inter, Sud Radio. Retrouvez ci-dessous le journal télévisé de M6, le 10 Novembre 2015 à 19h45.


Najat Vallaud Belkacem: « Ils sont légions les départements en France qui ont un problème de ségrégation sociale. Ils se rendent bien compte, les élus dans ces départements que ça leur pose un problème d’avoir des collèges complètement ghettoïsés avec des enfants qui ne font jamais l’expérience de la diversité. »

La carte scolaire en pleine mutation.

Ce système d’affectation des élèves à proximité de leurs logements est en train d’évoluer. En effet, Najat Vallaud Belkacem, la Ministre de l’Education Nationale souhaite améliorer la mixité sociale dans les établissements. Pour ce faire, entre 50 à 80 collèges de 17 départements pilotes vont modifier leur mode de recrutement et ce, dès 2016.

« A l’heure actuelle, l’affectation des élèves dépend seulement du lieu de résidence. Ainsi les enfants d’un secteur favorisé fréquentent le collège de leur quartier. Même chose en secteur plus populaire. A partir de la rentrée 2016, certains enfants de quartier favorisé devront aller étudier dans le quartier plus populaire et inversement.

Les affectations se feront selon des critères comme le nombre d’élèves boursiers dans chaque établissement, la distance domicile/collège ou encore le maintien des liens amicaux entre élèves, des critères décidés localement et en concertation avec les familles. »

« 17 départements comme la Seine-Saint-Denis, la Loire ou l’Ile et Vilaine vont expérimenter ce nouveau mode de recrutement des collégiens. Objectif: favoriser la mixité sociale. L’idée divise les parents. »

« Ce serait une bonne idée pour effacer un petit peu cette image qu’on donne des quartiers défavorisés. »

« Le collège que je visais, qui est à côté de chez nous va être de plus en plus demandé, donc cela va être de plus en plus compliqué d’y entrer. »

Pour convaincre les parents d’élèves de ne pas éviter les établissements qui ont mauvaise réputation, le Collectif Apprendre Ensemble tente de promouvoir la mixité à l’école.

« La mixité, ca donne la richesse! Comment allez-vous expliquer à votre enfant qui au square ne fait pas attention à la couleur de la peau ou au prénom de son petit camarade, que tout d’un coup, parce qu’il arrive en 6ème, il ne pourra plus être avec Abderrahmane. »

50 à 80 collèges sur 7000 sont concernés par le plan de Najat Vallaud Belkacem. Cette expérimentation sera évaluée fin 2016 et éventuellement étendue à d’autres établissements.

Reportage sur un collège classé en REP+

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sud-radio-logoReportage sur un collège classé en REP+, Réseau d’Education Prioritaire.


 

La mixité sociale à l’école: la ministre de l’Education Nationale Najat Vallaud Belkacem doit dévoiler son plan aujourd’hui avec une idée: donner les mêmes chances à tous.

La reporter de Sud Radio a rencontré des parents et des élèves d’établissements classés en REP+, Réseau d’Education Prioritaire.

Gloria est en 5ème dans un collège classé REP+, dans le 18ème arrondissement de Paris. A la fin de son CM2, elle ne souhaitait pas poursuivre sa scolarité dans cet établissement à cause de sa réputation.

« J’avais des gens qui disaient qu’il y avait des bagarres à toutes les récréations, alors qu’en fait pas du tout! Il y a des embrouilles comme dans tous les collèges. »

Louis est le père de Gloria, il est également membre du Collectif Apprendre Ensemble, lui aussi avait quelques appréhensions au départ: « On avait peur de violence, on avait peur qu’elle ne puisse pas faire des études dans un bon climat. Et puis finalement on s’est dit, c’est bête d’éviter sans aller voir! On a été vraiment séduit par la personnalité du chef d’établissement qui tient vraiment sa boutique et on s’est dit, c’est jouable! Et notre fille qui était avec nous, nous a dit: Je veux bien venir ici »

Et aujourd’hui, les parents comme leur fille sont ravis!

« Il y a beaucoup de travail en demi-classe. Il y a des groupes de soutien pour tous les élèves, également pour les bons élèves, il y a des tas de partenariats avec l’orchestre philharmonique, avec des compagnies de théâtre. Les collèges en REP sont mieux que les autres, à condition qu’ils ne soient pas des ghettos sociaux. »

Agnès Van Zanten: « Ce qui est important, c’est de ne pas recréer des conditions extrêmes. Par exemple, mettre dans une classe des élèves très forts ou des élèves très faibles.